mercredi 6 mai 2009

Déménagement

C'était donc l'heure pour nos petites Messor barbarus de déménager !

Nous avons ôté le coton d'un côté du tube puis observé ce qu'il se passait...


(1ere sortie, à la découverte de leur nouvelle maison)

La reine, le couvain et un certain nombre d'ouvrières sont restées tranquillement dans le tube, pendant qu'une bonne dizaine d'ouvrières sont parties à la découverte de ce nouvel environnement.
Parfois, une ou deux ouvrières s'aventuraient dans le nid, mais elles n'y restaient pas très longtemps, en fait la majorité était occupée à autre chose...
Elles avaient décidé que le morceau de coton (retiré du tube et laissé dans l'aire de chasse afin de ne pas perdre de fourmis ou d'éventuel oeuf collé dessus) n'était pas à sa place et s'évertuaient donc à le déplacer. Ce qui est assez impressionant d'ailleurs, dans la mesure où le morceau de coton a bien du faire au total quelques mètres... En prime elles ne semblaient pas vraiment d'accord sur l'endroit où il fallait le mettre, certaines partaient d'un côté, d'autres tiraient de l'autre !
Finalement, nous avons triché un peu et retiré ce morceau de coton qui visiblement semait la discorde !


(Une petite coquine a trouvé une graine !)

Finalement, comme le temps nous semblait long et que la Gyne ne daignait pas montrer le bout de ses antennes, nous avons vidé le contenu du tuyau dans l'aire de chasse, comme sur le tutorial vidéo de Domi.
Après réflexion, c'était peut-être un peu agressif comme procédé... Enfin, c'est sur que ça a été efficace mais en leur laissant le temps ça aurait pu se faire en douceur aussi.

Suite à cela, tout ce petit monde s'est agité dans l'aire de chasse ! La Gyne courrait partout, suivie de près par des ouvrières portant du couvain (un tas d'oeuf, des larves et des nymphes le tout est impossible à dénombrer à l'oeil inexpérimenté et nu, nous allons donc investir dans une loupe!).
Nous avons compté entre 26 et 29 ouvrières, certaines très petites et d'autres plus grandes, certaines bien noires, d'autres grisâtres. Je pense que ce sont toutes des minors.


(La Gyne, nous hésitons encore sur son nom, j'avais pensé à Barbara mais mon homme préfère Régyne)

La Gyne a finalement trouvé l'entrée du nid et est allée l'explorer. Elle a hésité entre les 3 salles du fond. Les ouvrières avaient d'abord déposé le couvain dans la salle de gauche mais la Gyne en a décidé autrement, a saisi une larve entre ses (puissantes il semble, grosses en tous cas) mandibules et l'a déménagée délicatement dans la chambre de droite. Elle fut suivie de près par les ouvrières déménageant du coup le reste du couvain.
Mais finalement la Gyne a changé d'avis et a entrepris de retourner dans la chambre de gauche (nous nous sommes rendu compte ensuite que mon homme en bougeant ne cachait plus autant la lumière du jour et nous avons pensé que c'est ça qui l'a fait changer d'avis...). Et hop, les ouvrières ont de nouveau, inlassablement, changé le couvain de salle.


(La salle du trône finalement choisie)

Une fois tout ce petit monde bien installé, des ouvrières ont commencé à engranger les graines !
C'était vraiment rigolo de les voir aller au tas de graines, y choisir les plus petites (du millet) et les ramener au nid, en faisant un grand détour sur l'aire de chasse (m'est avis que la première a mal indiqué le chemin ou se sent l'âme d'un sergent instructeur de l'armée...). Souvent, à quelques centimètres de l'entrée, elles lâchent leur graine, viennent mieux repérer l'entrée du nid, puis retournent à leur graine pour la ramener à bon port.


(La salle du trône à gauche et un début de grenier dans la salle centrale)

Nous avons longtemps observé une ouvrière futée, qui s'est visiblement vite spécialisée dans la mise en réserve de graines. En effet celle-ci a vite compris que le petit tas de graines n'était finalement pas si loin que ça de l'entrée et pendant que deux copines se tapaient le détour, elle, les ramenait directement au nid. D'abord elle descendait jusqu'au fond pour les déposer délicatement sur le tas de graines et puis ensuite, elle visait et les laissait tomber de la salle supérieure sur le tas (une copine qui était malencontreusement restée en dessous s'est d'ailleurs pris un grain de millet sur le nez, elle s'en est fort heureusement sortie indemne !).


(La salle du trône)


(La salle du trône)

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